25 mai 2006 : Le delta de l'Orénoque
Suite à la rencontre avec les indiens pémons de la grande savane, nous sommes remontés à Tucupita en direction du Delta de l'Orénoque pour faire "connaissance" avec les indiens Waraos qui peuplent cette région !! Pour cela nous avons choisi Luis, un pirate (c'est comme ça que s'appellent ici les guides indépendants et leurs tarifs sont bien moins chers que ceux des agences!). Au début ce n'était pas rassurant de se dire qu'on partait avec un pirate au fin fond de l'Orénoque mais faute de moyen il a fallu s'y faire!
Le voyage a débuté par un long trajet en barque et quelques pauses pour observer les singes hurleurs, divers oiseaux, des buffles et partir à la recherche ... des mygales! Après 4 heures nous sommes arrivés au campement : une cabane sur piloti en moriche (c'est le palmier dont les indiens utilisent TOUT pour vivre: le tronc, les fruits, les feuilles...) et des toilettes (euh enfin ... un cabonon et 2 planches espacées, visez bien!), sur les rives de l'Orénoque (fleuve que les indiens utilisent pour TOUT faire : se laver, faire la vaisselle, boire et manger! ...). L´eau, c'est la vie!
Le marin! buffalos AHHHAHHHHHH!!
Un couple d'indigènes adorables, nous a accueillis, lui parlait warao et espagnol mais elle, comme la plupart des indiens ne parlait que warao, difficile de communiquer!! On était dans le vrai, pas d'électricité, une hygiène limite, dodo dans les hamacs tous ensemble!! C'est ce qu'on recherchait, et bien on l'a trouvé!
Oui oui, en 2006 il reste encore plein de gens qui vivent comme ça alors qu'à côté, dans le même pays, d'autres sont bouffés par le modèle américain.
Le campement Les cuistos L'Orénoque
Le Vénézuela est très surprenant, les modes de vie des gens sont aussi divers que l'est sa nature! C'est époustoufflant cette richesse et cette diversité. Pendant les 2 jours que nous avons passés dans ce campement nous n'avons pas fait grand chose, mais que veut dire ne pas faire grand chose, en réalité nous avons fait comme eux : nous avons pris le temps pour nous mettre au rythme des besoins physiologiques (manger, respirer, dormir...).
Une petite balade en barque, nous a menés chez une autre famille encore plus reculée. Ils nous ont regardés débarquer très calmement, nous ont déballé leur artisanat tout en continuant leurs activités. On est parti comme on est arrivé! Ils semblent heureux, pas du tout dans le rêve occidental, et on ne sait même pas s'ils savent ce qui se passe aileurs que chez eux! Expérience interpelante, de longues discussions entre nous ont forcément suivies, ça interroge!